
Pièce de théâtre à Saverne
« 1525, la Guerre paysanne : Vivre ensemble ou mourir »
Du 7 au 13 juillet, la troupe du Comité des fêtes de Saverne présente le spectacle théâtral et musical « 1525, la Guerre paysanne : Vivre ensemble ou mourir » à l’espace Rohan. Il rend hommage à ces femmes et hommes qui, il y a 500 ans, ont voulu changer le monde.
La création théâtrale 1525, la Guerre paysanne : Vivre ensemble ou mourir, de Thierry Simon, relate cette révolution oubliée, qui il y a 500 ans a été étouffée dans un énorme bain de sang en à peine six jours en Alsace. Entre 25.000 et 30.000 insurgés des bandes dites paysannes – elles comprenaient aussi des artisans, commerçants, mercenaires, etc. – ont laissé leur vie sur le champ de bataille, dont près de 20.000 en 24 heures à Lupstein et Saverne, puis entre Scherwiller et Châtenois au lieu-dit Kreffzenfeld.
1525, la Guerre paysanne : Vivre ensemble ou mourir,
Création théâtrale et musicale. Les lundi 7, mardi 8, jeudi 10, vendredi 11 juillet à 20h30 et dimanche 13 juillet à 15h30, à l’espace Rohan à Saverne. Tarif plein 9,50€, réduit 8€.
Renseignements : 07 50 50 60 76.
Réservations : www.espace-rohan.org
Note de mise en scène de Paul Schirck:
« À la lecture de la pièce de Thierry Simon, un élément essentiel m’est apparu d’emblée : s’il s’agit du récit d’un massacre, c’est avant tout la vie et le désir de combat pour un monde meilleur qui est mis en avant.
Charge alors à la mise en scène de trouver les chemins pour mettre en valeur la beauté de cette lutte.
Pour cela, différents procédés me semblent précieux.
Tout d’abord il est important de réussir à un insuffler un rythme qui fasse avancer l’action de manière haletante. La distribution est nombreuse, les lieux de l’intrigue différents, tout cela produisant un rythme soutenu. Tout va vers l’inéluctable, le massacre des paysans…J’ai donc choisi d’aller vers des directions de jeux investit à la fois dans le corps et la parole mais aussi dans l’intensité des échanges.
Il est aussi important pour que le public comprenne ce qui est en jeu, qu’il ressente la pauvreté et la dureté de l’époque mais aussi les discussions philosophiques et profondes qui se déroulent, que ce soit au sein des Stubs ou dans le secret des réunions des bourgeois des villes.
J’ai choisi pour cela une scénographie rappelant l’univers du théâtre de théâtraux où tout est fait de bric et de broc, avec des palettes, du métal, des chaises et des tables qui peuvent aller et venir au gré des scènes. Trois tours viennent aussi sculpter l’espace pour rappeler les remparts de Saverne et la menace permanente du duc de Lorraine prêt à déferler sur les organisations paysannes. Enfin des vêtements et autres paires de chaussures, qui s’entassent au fur et à mesure, symbolisent les milliers de victimes et les fosses communes.
Cette intensité est soutenue par la présence d’une autre discipline artistique, la musique. Travaillant depuis de nombreuses années avec ma compagnie L’Armoise commune sur le théâtre musique, j’ai proposé à Catherine Piron-Pira et Sylvain Piron de composer la musique du spectacle et d’être présents au plateau durant toute la durée de la représentation. Leur présence accentuera « l’atmosphère » de la pièce mais aussi un autre angle de vue pouvant faire ressentir aux spectateurs ce qui ne peut pas être dit par la parole des comédien.ne.s.
Enfin, l’ajout de la présence de trois personnages modernes, un historien et deux enfants, permettra régulièrement de commenter l’action mais surtout de ne pas oublier que si les guerres paysannes ont 500 ans, bons nombres de leurs revendications peuvent encore faire échos à notre actualité. »